Au contenu À la recherche Passer la navigation

Navigation

Actualités

Retrouvez dans cette section toute l'actualité des marchés proposée par nos partenaires

APERCU DE LA JOURNÉE

L’ascension de l'euro commence à inquiéter

USA

Les marchés américains ont clôturé en ordre dispersé hier soir, avec un léger repli de 0,11 % pour le S&P 500, qui a terminé à 6 198 points, tandis que le Nasdaq 100 a enregistré une baisse plus marquée de 0,89 %, à 22 478 points. À l’inverse, le Dow Jones Industrial a progressé de 0,91 %, à 44 494 points. Le Russell 2000, indice des petites capitalisations américaines, a suivi cette dynamique positive avec une hausse de 1,03 %.

Du coté des secteurs, les télécommunications (-1,19 %) et la technologie (-1,13 %) ont particulièrement souffert, tandis que le retail s’est distingué avec une forte progression de 3,01 %.

Le projet de loi fiscal porté par Donald Trump, après un passage serré au Sénat, rencontre une forte résistance au sein du Parti républicain à la Chambre des représentants. Modérés et ultraconservateurs menacent de bloquer le texte, notamment en raison des coupes dans Medicaid et des limites jugées insuffisantes sur certaines déductions fiscales. Malgré la pression de Trump et de la direction républicaine, le vote reste incertain, compromettant l’objectif de promulgation avant le 4 juillet.

Sur le plan économique, l’activité manufacturière américaine s’est contractée pour le quatrième mois consécutif en juin, l’indice ISM s’établissant à 49, signe d’un ralentissement de l’économie. Le président de la Fed, Jerome Powell, a indiqué que la Réserve fédérale aurait probablement procédé à une réduction des taux d’intérêt cette année sans l’impact inflationniste accru des tarifs douaniers imposés par l’administration Trump. Malgré les pressions politiques, la Fed adopte une posture attentiste, évaluant toujours les effets des tarifs sur l’inflation avant toute décision, sans exclure une baisse des taux dès la réunion de juillet.

Sur le front des valeurs, les grandes capitalisations du secteur des semi-conducteurs ont enregistré d’importantes prises de bénéfices hier, avec une chute de 2,97 % pour Nvidia et de 3,96 % pour Broadcom.

Tesla a souffert d’une baisse significative de 5,34 % après que le président Trump a menacé de supprimer les milliards de subventions fédérales accordées aux entreprises d’Elon Musk, notamment Tesla, suite aux critiques de Musk sur la loi fiscale réduisant les crédits pour véhicules électriques. Ce bras de fer menace notamment les projets de développement de robotaxis, alors que Tesla pourrait perdre jusqu’à 1,2 milliard de dollars de bénéfices sans ces aides.

Au sein du Dow Jones, UnitedHealth a enregistré la plus forte progression, avec une hausse de 4,54 %, regagnant la faveur des investisseurs.

ASIE

Le Nikkei 225 a ouvert en nette baisse d’environ 1 %, avant d’effacer progressivement ses pertes au cours de la séance asiatique, pour finalement clôturer en repli de 0,46 % à 39 801 points. Cette volatilité fait suite à la déclaration du président Donald Trump, qui a réaffirmé son refus de prolonger la trêve tarifaire, menaçant de rétablir dès le 9 juillet des droits de douane majorés, notamment contre le Japon. Parallèlement, il s’est montré plus optimiste sur un accord commercial imminent avec l’Inde, où les négociations restent actives.

Du côté des valeurs, Toyota Motor a gagné 0,77 % après avoir annoncé revoir sa stratégie aux États-Unis en reportant à 2028 la production d’un nouveau SUV électrique dans son usine du Kentucky, au lieu de Princeton. Ce report permet d’accroître la production du SUV Grand Highlander, dont la demande reste soutenue. Au deuxième trimestre, Toyota a enregistré une hausse de 7,2 % de ses ventes américaines, avec 666 469 véhicules vendus.

En Chine, le Shanghai Composite est resté quasi stable, évoluant autour de l’équilibre (-0,13 %) à 3 453 points, tandis que le Hang Seng de Hong Kong a clôturé en hausse de 0,49 % à 24 190 points. L’optimisme est particulièrement marqué à Hong Kong, où la place boursière a enregistré en juin son plus grand nombre d’introductions en Bourse depuis décembre 2022, avec 15 nouvelles cotations et 22 approbations, soutenues par un rallye des actions locales.

Enfin, sur le marché chinois, Xpeng a progressé de 2,13 % après avoir livré 34 611 véhicules en juin, confirmant une dynamique solide malgré une concurrence intense. BYD demeure leader avec 377 628 ventes, tandis que Tesla, cinquième sur le marché, subit un recul de ses ventes sous la pression locale. Xiaomi et Geely apparaissent bien positionnés pour tirer parti d’une éventuelle consolidation du secteur.

EUROPE

Les indices européens ont de nouveau évolué dans le rouge hier, avec un recul de 0,04 % pour le CAC 40 à 7 662 points, tandis que le DAX allemand a cédé 0,99 % à 23 673 points. Le Stoxx 600, indice pan-européen, a également baissé de 0,21 %.

Par secteurs, l’alimentation et les boissons ont progressé de 1,27 %, accompagnés par les produits personnels et biens ménagers en hausse de 1,38 %, tandis que le secteur bancaire a reculé de 1,33 %.

Sur le plan macroéconomique, l’inflation annuelle dans la zone euro a légèrement augmenté à 2 % en juin, conformément aux attentes, avec une hausse mensuelle des prix de 0,3 %. Hors énergie et alimentation, l’inflation est restée stable à 2,3 %. Parallèlement, l’indice PMI manufacturier a atteint 49,5, son plus haut niveau en 34 mois, traduisant une légère stabilisation du secteur malgré une contraction persistante, notamment en Allemagne où l’activité manufacturière a montré des signes de redressement progressif.

Les valeurs du luxe ont retrouvé les faveurs des investisseurs à la Bourse de Paris, avec des hausses remarquables : +5,94 % pour Kering, +5,50 % pour LVMH et +2,69 % pour L’Oréal. En revanche, les titres des secteurs aéronautique et défense ont nettement reculé, avec un repli de 5,33 % pour Thales, 3,99 % pour Safran et 2,79 % pour Airbus.

Parmi les valeurs à suivre aujourd’hui, Argan (-1,37 %), foncière spécialisée dans les plateformes logistiques, a publié un chiffre d’affaires locatif semestriel de 105,8 millions d’euros, en progression de 8 %, soutenu par l’effet année pleine des livraisons 2024 et la révision des loyers. Le groupe a confirmé son objectif de croissance de 6 % de ses revenus locatifs en 2025, à 210 millions d’euros.

Au troisième trimestre de son exercice décalé, Sodexo (+1,34 %) a affiché une croissance organique de 3 %, portant sa progression à 3,4 % sur les neuf premiers mois. Le groupe vise désormais le bas de sa fourchette annuelle (+3 % à 4 %), témoignant d’un quatrième trimestre attendu plus modéré. Malgré une bonne résilience en Europe et une forte croissance dans certains marchés émergents, Sodexo pâtit d’un ralentissement en Amérique du Nord et d’un impact change négatif de -2,1 %.

Aéroports de Paris (+1,69 %) a annoncé que son résultat net du premier semestre serait affecté par des effets de change défavorables, liés à la livre turque et à la roupie indienne, pour un montant estimé entre 90 et 110 millions d’euros, ainsi que par une contribution exceptionnelle sur les bénéfices des grandes entreprises, comprise entre 60 et 70 millions d’euros. Malgré ces impacts, le groupe a confirmé son objectif de croissance supérieure à 7 % de son EBITDA courant en 2025 et prévoit d’ajuster sa politique de dividende pour en compenser les effets. En Allemagne, Siemens Energy (-5,79 %) et Rheinmetall (-5,26 %) ont clôturé en forte baisse, tandis qu’Adidas a progressé de 4,17 %, en tête du DAX.

Enfin, à l’échelle européenne, Umicore (+11,78 %) a été plébiscité par les investisseurs après avoir relevé ses objectifs 2025, avec un EBITDA ajusté attendu entre 790 et 840 millions d’euros, bien au-delà du consensus du marché.

CHANGE ET MATIÈRES PREMIÈRES

L’euro a affiché hier sa neuvième séance haussière consécutive et s’est installé en clôture au-dessus de 1,18. La Banque centrale européenne (BCE) s’inquiète de la forte appréciation de l’euro, qui a progressé d’environ 14 % face au dollar depuis le début de l’année 2025. Cette hausse, portée principalement par la faiblesse du dollar liée aux politiques tarifaires américaines, risque de freiner l’inflation déjà proche de l’objectif de 2 % et de peser sur la compétitivité des exportations européennes. Lors de la conférence de Sintra, la présidente Christine Lagarde a souligné que 2025 pourrait être une année charnière pour le dollar, évoquant une possible rupture dans la dynamique des devises mondiales. Plusieurs membres de la BCE, comme le gouverneur de la Banque centrale lettone Martins Kazaks, ont évoqué la possibilité d’une nouvelle baisse des taux si l’euro dépasse durablement un seuil critique autour de 1,20 dollar, jugé problématique pour la zone euro.

L’or est resté soutenu hier à 3 338 $ l’once, porté par les inquiétudes liées à la dette américaine après l’adoption par le Sénat du projet de loi fiscal de Trump, qui devrait creuser le déficit de 3,3 000 milliards de dollars sur dix ans.

Le prix du baril continue d’évoluer autour de 65$ pour la référence américaine, le WTI, alors que les marchés intègrent une possible hausse de l’offre OPEP+ en juillet, un dollar affaibli et des indicateurs économiques américains mitigés.

ÉVÉNEMENTS PRINCIPAUX DE LA JOURNÉE

USA

  • Créations d’emplois non agricoles ADP (Juin) 99k (14H15)

Europe

  • Taux de chômage Zone Euro (Mai) 6,2 % (11H00)
  • Discours C.Lagarde, BCE (16H15)

PUBLICATIONS HEBDO

Retrouvez-nous sur YouTube !

Ces documents ne constituent pas du conseil en investissement, car ils ne prennent pas en compte votre situation individuelle. Les éventuelles recommandations n’ont pas été élaborées conformément aux dispositions légales relatives à l’indépendance de la recherche en investissement et ne sont donc soumises à aucune interdiction prohibant l’exécution de transactions avant leur diffusion.

Avertissement relatif à la diffusion de recommandations d’investissements et les potentiels conflits d’intérêts

Avertissement de M. Laurent Albie et M. Daniel Cohen de Lara relatif à la production de recommandations d'investissements

Retour en début de page